jeudi 29 janvier 2015

Planteuse et bineuse

Deux outils indispensables pour planter les patates, les topinambours, les poireaux et peut-être choux et oignons. Ils ont sans doute mon âge et je les remonte de Tours pour travailler avec moi à la ferme.
Y'a plus qu'à les remonter!

jeudi 22 janvier 2015

Attendre

Je suis prêt.
Je suis prêt à devenir paysan.
Psychologiquement, plus de deux années m'ont préparé.
Techniquement, j'ai la terre et je sais comment m'équiper et travailler.
Matériellement, une banque m'accompagne et je loge en face du champ.

Mais il faut attendre et l'année avance. Il faut attendre car pour s'installer il y a des règles, des commissions, d'autant plus quand on demande des aides, bien sûr. L'administration n'est pas raccord avec les saisons et pourtant il est temps de planter pour pouvoir avoir des légumes à temps.

Alors attendre mais agir et préparer le moment à venir, quand les saisons avanceront sans me demander si je suis prêt à les suivre.

lundi 5 janvier 2015

Le paysan est-il un personnage public?

Le paysan travaille la terre pour nourrir les hommes.
Il a cette lourde charge d'entretenir le territoire, d'en sortir plus d'énergie -de calories- qu'il en a dépensé et de la partager avec ses concitoyens.

Il commence par vivre sur son lieu de travail, vaste et équilibré. Il y maintient la diversité et l'organisation qui font du paysage le support fertile et complexe dont il retire le fruit de connaissances ancestrales parfaitement maîtrisées et toujours en évolution.

En maintenant un environnement varié et sain il permet à tous de vivre dans des espaces riches. Il relaie l'histoire et les pratiques de nos ancêtres. Il en profite pour y intégrer toute la modernité nécessaire à l'amélioration de ses pratiques. C'est une des clefs du bien être de nos sociétés humaines.

Autour de son activité se développe le réseau qui permet d'acheminer les denrées, brutes ou transformées jusque dans les assiettes. Cette assiette qui en dit long sur la construction de la société. Le paysan raconte l'histoire de ce qu'il fait pousser, grandir, mûrir. La collectivité qui vit autour des paysans nourriciers est forte du savoir de l'origine et de la qualité de la nourriture qu'ils partagent en toute connaissance de cause et en toute sécurité.

On devrait pouvoir dire mon paysan comme on dit mon médecin. Le paysan n'appartient à personne mais il est acteur de la société et du bien être de ceux qui l'entourent. Il est le maillon essentiel qui n'est pas, il me semble, reconnu à sa juste valeur dans nos sociétés capitalistes.