mardi 19 novembre 2013

Les graines sont en danger

Peu de gens s'en soucie, tout le monde en a entendu parlé : les graines, et avec elles la diversité cultivée, sont menacées par les multinationales de l'agro, de l'agri, des phytosanitaires mais également, via les Lobbys de ces derniers : par la plupart de nos politiques.

La menace qui pèse sur les graines n'est pas anodine, elle n'est pas simplement une histoire d'initiés. C'est la mort de ce qui a fait l'homme et l'humanité: la découverte et la maîtrise de l'agriculture. La biodiversité cultivée est l'assurance d'avoir des variétés végétales nourricières adaptées aux milieux et aux techniques agricoles locales. La mise en péril de cette diversité est une très grave menace sur la capacité de l'homme à se nourrir, sur la capacité des territoires à nous sustenter.

Comment c'est arrivé ?
Les semenciers, pour protéger leurs obtentions, fruit de longues années de travail et qui permettent d'adapter les espèces à des besoins spécifiques: recherche d'un goût (fraise Mara des bois), recherche d'une homogénéité en taille et couleur (pommes de terres charlotte), adaptation à un terroir ou a un climat, etc.
Cette légitime protection a abouti à la création d'un catalogue des espèces, respectant des critères dits DHS pour : Distinction, Homogénéité, Stabilité en 1932. Toutes les semences cataloguées doivent respecter ces critères.
Très vite la législation impose de régler des Royalties pour le semis issus d'autoproduction de ces variétés inscrites pendant une durée de 25 ans, ensuite elles entre dans le domaine public.

Il existait, bien sur, de nombreuses variétés cultivées qui n'étaient pas obtenues par les semencier. A cette époque et depuis des centaines d'années, les agriculteurs ressemaient à partir de leur propre récolte et obtenaient, ainsi, des variétés "naturellement" adaptées par l'homme!
Ces variétés que nous appellerons "traditionnelles" n'ont pas le droit d'être cataloguées ou alors comme variété amateur n'ayant droit de vie que dans les potagers amateurs. Elles ont parfois été réintroduite avec la mention "de conservation" ou "sans valeur intrinsèque". Les variétés absentes du catalogue n'ont pas le droit d'être commercialisées... Et seules les récentes et rentables, mais fragiles, variétés y sont représentées.

La législation est complexe et changeante, une grande législation européenne est en cours, elle est plutôt inquiétante.
Je ne vous parle pas ici des OGM et des F1 qui interdisent toute reproduction sans avoir besoin de la loi.

Une résistance s'installe, la désobéissance civile est indispensable et tout le monde est concerné. Vous trouverez ci-dessous les sites qui se mêlent de ce problème :

mercredi 13 novembre 2013

Les cornichons

Ce que vous ne savez toujours pas sur les cornichons :
Amora-Maille (groupe Unilever) achète ses cornichons à Madagascar et en Inde depuis 2004, ça leur coûte 40% moins cher. Avant, c'était en Bourgogne qu'ils étaient produits sous contrat avec la firme. La décision d'en délocaliser la culture a réduit le nombre de paysans producteur de cornichon de 21 à 3...

mardi 5 novembre 2013

Le paysan ou le retour de la culture

La culture graphique, la culture du territoire, la culture architecturale, la culture culinaire et quelles autres cultures sont souillées par notre société si consommatrice et uniformisée qu'elle en a perdu toute identité.
Les pouvoirs publics et la société au sens large ont perdu le goût du beau et du bien pour se vautrer dans le pauvre et le triste.
Les artisans, les artistes, ont ils fait preuve de trop d'arrogance face à leur production? La monoculture de l'argent a-elle rendu les inventeurs dépourvus d'argument pour défendre l'utilité du beau, du nouveau, et, tout simplement faire valoir leur science et leur professionnalisme?
Qu'elle est la réponse à la perte de demande et d'offre de qualité? 
Le prix de la qualité? La suffisance des choses bien faites? Le confort que procure la complexité des choses mal faites? La perte de culture avec son érosion permanente?

Et quelle erreur peut-être de se dire, comme je le fais ici, que la culture disparaît quand un nouveau monde est en train de naître, comme des milliers d'autres avant cette ère numérique.
Toutefois, je reste convaincu que les maîtres de ce monde (qui ne sont ni sages ni bien pensant), nouvelle aristocratie héritière d'une culture de la concurrence monétaire, laisse les Gens (dépensiers) se complaire dans une médiocrité bon marché (ou pas) qui les enrichit toujours plus et toujours plus vite.

L'Agriculture n'échappe pas à cette dégradation mais elle peut être une réponse positive pour reconstruire de la qualité, accessible à tous et pour tous. L'Agriculture peut devenir prémice à la construction d'un monde en demande de qualité.

lundi 23 septembre 2013

De l'équilibre des calories

L'agriculture est-elle soutenable lorsqu'elle consomme plus d'énergie, de calories, qu'elle n'en produit?

lundi 24 juin 2013

On ne parle pas beaucoup d'agriculture, et pourtant...

ça n'intéresse pas grand monde la réalité de l'agriculture
manger bio, voir des vaches, cueillir une pomme, c'est tendance.
mais comment fait-on, en vrai, pour nourrir tout le monde: qui le sait vraiment? qui peut en parler? qui s'y intéresse?
pourtant il faut du blé pour faire des petits beurres, des petits pois et des carottes pour remplir les boîtes, des betteraves pour faire du coca, et des paysans motivés et courageux pour remplir vos paniers dans les AMAP, les marchés, les ruches... et les super marché!
les paysans, quels qu'ils soient et quelles que soient leurs pratiques utilisent la terre pour produire des denrées : le plus souvent alimentaire (heureusement). ils la cultivent comme vous vous cultivez : soit par des biais riches, variés, humains et naturels; soit par des moyens pauvres et simples : la télévision, riche en recettes monotones qui épuisent nos cerveaux par le vide.
les paysans qui ne nourrissent pas la terre pour en retirer ses bienfaits la perfusent pour en exploiter la structure et non la substance et transforment leurs champs en déserts stériles qui polluent les eaux et disparaît avec elles.
notre modèle agricole, héritier de l'industrie militaire en mal de débouchés pour ses produits chimiques a l'issue des guerres mondiales, s'épuise en détruisant son unique ressource: la Terre, cette matière pleine de vie, qui, quand elle n'est pas entretenue devient pierre

samedi 25 mai 2013


Le paysan

le terme est dénigré par notre moderne société car il reflète, dans l'imaginaire collectif, la dépendance à la terre et à la nature qui effraie en réalité nos contemporains. 
la démocratie c'est la liberté et le paysan doit devenir exploitant pour qu'il ai l'impression de la maîtrise de sa vie.
pourtant, les Urbains, qui s'opposent aux paysans et aux gens de campagne, êtes vous vraiment libre de tout joug? Êtes vous libres aujourd'hui de consommer comme vous le voudriez? 
le Paysan, celui que notre moderne société a fait disparaître avec fierté dans une méprise grandiose, est le seul remède a une société plus libre par la maîtrise de sa terre et de son environnement: de son pays et de sa culture dans toute la noblesse que cela suggère.

réhabilitez les Paysans, accueillez les de nouveau au plus proche de la cité avant qu'il ne soit trop tard. Il vous raccrochera à votre terroir et vous offrira une saine indépendance par la simple sécurité et qualité alimentaire.

visitez enviedepaysans.fr et venez place Stalingrad les 31 mai et 1 juin prochains!

mercredi 1 mai 2013

Comment devient-on paysan?

on ne devient pas paysan, on naît paysan?
pour ma part, je suis né paysan, je le porte depuis ce jour. et bien des paysans héritent de ce privilège comme on héritait du royaume, la tendance change un peu : une grand partie des héritier ne veulent surtout pas vivre ce que leurs parents ont vécu (soumission à leur rôle, statut dégradé par la moderne société, maladies inconnues contractées au contact de produits merveilleux, etc.) et de sombres illuminés tentent une aventure paysanne, pleins d'illusions sur une route jonchée d'obstacles.
moi, je suis né paysan: à Paris... exactement la ville du maraichage, symbole français d'une des meilleure productivité légumière, 150 ans plus tôt. lisez donc les premières pages de ce premier et presque unique manuel pratique de maraichage parisien.
mais on peut devenir paysan, il en faut et il y en a peu alors osez et partez dialoguer avec la Terre pour qu'elle offre toute sa beauté à qui sait la cultiver.

samedi 20 avril 2013

Bonjour à vous visiteur fortuit ou ami curieux,
je crée ce blog aujourd'hui pour partager le parcours que j'entame afin de devenir paysan.
cette démarche commence depuis quelques mois, elle est issue d'une volonté ancienne,et pour l'instant je suis encore parisien, de naissance, et devenu bobo des bureaux en pleine réussite professionnelle
alors pourquoi? parceque! et les explications arriveront dans ce blog
alors comment? comme ça! et c'est avec lui que vous le découvrirez

je veux partager cette expérience pour communiquer sur l'importance des agriculteurs pour notre survie, pour diffuser le message d'une nouvelle agriculture, pour partager des liens riches, pour exposer mon parcours qui n'est pas le retour à la terre d'un bobo en quête de nature et d'un idéal de nature idéalisé, pour sensibiliser à la fragilité de notre terre et à l'action néfaste que nos activités ont aujourd'hui sur le sol qui nous supporte.

à très bientôt

faites un premier bilan avec:
Pour vos amis biosceptiques