jeudi 5 mars 2015
jeudi 29 janvier 2015
Planteuse et bineuse
Deux outils indispensables pour planter les patates, les topinambours, les poireaux et peut-être choux et oignons. Ils ont sans doute mon âge et je les remonte de Tours pour travailler avec moi à la ferme.
jeudi 22 janvier 2015
Attendre
Je suis prêt.
Je suis prêt à devenir paysan.
Psychologiquement, plus de deux années m'ont préparé.
Techniquement, j'ai la terre et je sais comment m'équiper et travailler.
Matériellement, une banque m'accompagne et je loge en face du champ.
Mais il faut attendre et l'année avance. Il faut attendre car pour s'installer il y a des règles, des commissions, d'autant plus quand on demande des aides, bien sûr. L'administration n'est pas raccord avec les saisons et pourtant il est temps de planter pour pouvoir avoir des légumes à temps.
Alors attendre mais agir et préparer le moment à venir, quand les saisons avanceront sans me demander si je suis prêt à les suivre.
lundi 5 janvier 2015
Le paysan est-il un personnage public?
Le paysan travaille la terre pour nourrir les hommes.
Il a cette lourde charge d'entretenir le territoire, d'en sortir plus d'énergie -de calories- qu'il en a dépensé et de la partager avec ses concitoyens.
Il commence par vivre sur son lieu de travail, vaste et équilibré. Il y maintient la diversité et l'organisation qui font du paysage le support fertile et complexe dont il retire le fruit de connaissances ancestrales parfaitement maîtrisées et toujours en évolution.
En maintenant un environnement varié et sain il permet à tous de vivre dans des espaces riches. Il relaie l'histoire et les pratiques de nos ancêtres. Il en profite pour y intégrer toute la modernité nécessaire à l'amélioration de ses pratiques. C'est une des clefs du bien être de nos sociétés humaines.
Autour de son activité se développe le réseau qui permet d'acheminer les denrées, brutes ou transformées jusque dans les assiettes. Cette assiette qui en dit long sur la construction de la société. Le paysan raconte l'histoire de ce qu'il fait pousser, grandir, mûrir. La collectivité qui vit autour des paysans nourriciers est forte du savoir de l'origine et de la qualité de la nourriture qu'ils partagent en toute connaissance de cause et en toute sécurité.
Il a cette lourde charge d'entretenir le territoire, d'en sortir plus d'énergie -de calories- qu'il en a dépensé et de la partager avec ses concitoyens.
Il commence par vivre sur son lieu de travail, vaste et équilibré. Il y maintient la diversité et l'organisation qui font du paysage le support fertile et complexe dont il retire le fruit de connaissances ancestrales parfaitement maîtrisées et toujours en évolution.
En maintenant un environnement varié et sain il permet à tous de vivre dans des espaces riches. Il relaie l'histoire et les pratiques de nos ancêtres. Il en profite pour y intégrer toute la modernité nécessaire à l'amélioration de ses pratiques. C'est une des clefs du bien être de nos sociétés humaines.
Autour de son activité se développe le réseau qui permet d'acheminer les denrées, brutes ou transformées jusque dans les assiettes. Cette assiette qui en dit long sur la construction de la société. Le paysan raconte l'histoire de ce qu'il fait pousser, grandir, mûrir. La collectivité qui vit autour des paysans nourriciers est forte du savoir de l'origine et de la qualité de la nourriture qu'ils partagent en toute connaissance de cause et en toute sécurité.
On devrait pouvoir dire mon paysan comme on dit mon médecin. Le paysan n'appartient à personne mais il est acteur de la société et du bien être de ceux qui l'entourent. Il est le maillon essentiel qui n'est pas, il me semble, reconnu à sa juste valeur dans nos sociétés capitalistes.
mercredi 17 décembre 2014
Autoconstruire ses outils
Cette semaine, nous construisons une butteuse à Planche avec l'Atelier Paysan et les Champs des Possibles. Ce sera mon premier outil.
Il a été livré à la ferme dimanche 21 décembre.
Il a été livré à la ferme dimanche 21 décembre.
dimanche 30 novembre 2014
Devenir paysan, devenir résistant?
Devenir paysan aujourd'hui, c'est aller à l'envers de la croissance, à l'envers de la logique d'ascension sociale, à l'envers de la mondialisation économique.
Devenir paysan c'est s'ancrer dans un territoire et en cultiver la terre avec ses mains et ses outils. Quand on vient de la ville, quand on vient d'autres milieux, travailler la terre de ses mains a été oublié. Il faut y retourner. Il faut dire non aux conforts des métiers de bureau (climatisation, salaire, dépendance alimentaire, transports en commun, hiérarchie) et se plier aux lois de la nature (météo, revenus de la récolte, outils, travail de la terre). Il faut refuser certaines évolutions sociales pour revenir à des valeurs simples et ancestrales, pas toujours comprises par nos concitoyens.
Devenir paysan, en partant de rien, c'est s'inscrire dans des modèles économiques nouveaux, ou les échanges sociaux devancent les échanges économiques. C'est assurer la pérennité d'une vie de labeur au travers de la solidarité humaine et de la confiance. Pour vivre de son agriculture en s'installant sans prendre le risque d'échouer trop facilement, le paysan doit sortir des règles de marché habituelles et se constituer un groupe de citoyens qui l'accompagne fermement en échange d'une nourriture saine dans un approvisionnement régulier et de qualité.
Le paysan nouveau devient solidaire en prenant la responsabilité de l'approvisionnement de citoyens de proximité dans un rapport de confiance qui ne nécessite pas de cahier des charges ou de contrôle. Devenir paysan c'est restituer l'essentiel dans un contexte concret et visible, c'est redimensionner la consommation de nourriture pour que la production soit à taille humaine.
Devenir paysan c'est résister pour toutes ces raisons, c'est résister de manière très puissante car la résilience offerte au territoire par le paysan vivrier permet d'amortir les crises qu'elles quelles soient.
Thomas Jefferson disait qu'un état n'était réellement démocratique que si 20% de sa population vivait de manière autonome sur de petites fermes. Ces paysans, suffisamment indépendants, pourraient dire à un gouvernement d'oppression d'aller se faire voir ailleurs.
N'oublions pas que la société actuelle détruit les paysans, au profit d'exploitants de grandes envergures peu nombreux qui ont notre souveraineté alimentaire en leurs mains.
dimanche 2 novembre 2014
Ma ferme représente
En Ile-de-France :
0,02% des fermes
0,14% des petites fermes
0,14% des petites fermes
0,5% de celles qui cultivent en bio
0,61% des producteurs de légumes
1,1% des producteurs de légumes bio
0,0007% des terres (encore) agricoles
0,04% des terres cultivées en maraichage
0,8% des terres cultivées en maraichage biologique
0,04% des terres cultivées en Bio
Elle représente également approximativement le quart des installations de maraichers, 2% des installations d'agriculteurs.
Sources :
GAB, Groupement des Agriculteurs Bio (observatoire 2013)
Agreste, ministère de l'agriculture (estimation 2013)
Chambre d'agriculture régionale
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