dimanche 2 novembre 2014

La terre

La première chose qu'on te demande quand tu annonces que tu deviens paysan, c'est : tu as de la terre? Tu t'installes où? Quelle surface?

Mais... Quand un citadin comme moi s'engage dans ce projet, il n'a pas de terre! Et il y a bien d'autres choses à réaliser également. Toutefois : il faut qu'il la trouve...

Alors on déploie une stratégie qui, avec le temps, se diversifie, on développe des techniques insoupçonnées, on arrache des solutions de l'au-delà.

Les sites des agences immobilières ou PAP pour commencer : ne présentent que des fermes à la découpe, parfois avec un peu de terre, bien souvent dans un sale état et hors de prix : incapable de produire quoi que ce soit. Mais les perles rares peuvent exister et la chance sourire à chacun.

La SAFER, institution de la recherche de foncier agricole, propose sur son site des sous descriptions d'exploitations agricoles (dimensions, statut d'urbanisme et présence de bâtiments)ou de terres qui font parfois rêver avant de recevoir le dossier qu'il faut obligatoirement demander par écrit (fax ou courrier). La plupart du temps, c'est la déception en recevant le dossier mais c'est sans aucun doute la SAFER qui proposera les meilleures solutions! Une fois le dossier reçu : il faudra candidater avec un projet bien ficelé, puis un jury avisé le retiendra peut être.

Internet : le bon coin, terre de liens, immonot, Etc. seul le premier semble donner quelque espoir en Île-de-France, en cherchant "hectare" ou "ferme" on arrive sur des annonces parfois intéressante et même quelquefois des surprises... à des prix souvent surestimés! Des terrains, des fermes, des ruines sur de grands terrains : il faut appeler, demander, ne pas hésiter à voir si l'annonce s'adapte au projet agricole et visiter. C'est peut-être une des solutions qui permet d'avoir les pistes les plus susceptibles d'aboutir.

La chambre d'agriculture et son RDI sont totalement grippés et inefficaces dans la région.

Le réseau local, via la famille, les amis et les rencontres agricoles semble être le meilleur moyen de trouver la terre ou la ferme idéale, du moins viable. Mais c'est souvent de longs chemins, pas toujours très bien tracés qu'il faut pister jusqu'au bout pour obtenir des informations ou, mieux, des soupçons de solution. C'est une longue marche mais qui est la plus constructive dans le processus d'installation.

D'autres solutions existent... Je ne les ai pas testées (presse locale en particulier, cédants, etc.) une dynamique globale se développe, en particulier venant des collectivités. Des groupes de citoyens se mobilisent dans certaines communes.


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