lundi 8 septembre 2014

État d'esprit


C’est dans un esprit de collaboration que la ferme maraichère que je monte envisage son partenariat avec les consommateurs. Dans le cadre des chartes de l’agriculture paysanne, des AMAP, et de l’agriculture biologique, mes cultures seront menées dans le respect de la terre et avec pour objectif principal, sa transmission aux générations futures en conservant son efficience nourricière, voir en l’améliorant.
La ferme a pour vocation de participer à la dynamique de réconciliation entre la ville (consommatrice) et la campagne (productrice) en modifiant le paradigme actuel avec des interactions replacées dans un système naturel et vivant. Mon passé parisien et ma profonde attirance pour la terre me transforment en acteur de ces échanges innovants qui puisent leur essence dans des pratiques passées. L’objectif du partenariat avec les consommateurs actifs sera de livrer des légumes sains et de qualité dans les conditions les plus écologiques qui soient. La démarche globale est celle de l’amélioration constante, de la définition commune d’un objectif idéal vers lequel le producteur tend avec l’aide active de ses clients qu’on appellera alors plutôt Coproducteurs.
La production agricole, selon le cahier des charges de l’agriculture biologique, s’affranchira au maximum des produits autorisés par cette dernière et des carburants d’origine pétrolière en préférant l’équilibre naturel qui découlera de la conception architecturale, paysagère et environnementale de l’espace de la ferme. Les variétés cultivées seront les plus variées possibles avec une préférence claire pour les variétés dites population, et le plus souvent locales. Ce sont en tout état de cause les meilleurs légumes possibles, bons et sains, qui seront livrés aux Coproducteurs. Ces derniers s’assureront, pour leur part, du bien être physique et social de leur producteur afin de collaborer dans les meilleures conditions à la satisfaction de chacun et à l’exemplarité du modèle défini ensemble.
La culture paysanne, au travers de cette nouvelle agriculture, se joindra à la culture au sens large en partageant les savoirs et les pratiques avec les Coproducteurs. Une ferme ouverte et des consommateurs actifs aux cotés du paysan pour un approvisionnement riche entre tous les acteurs de cette aventure. « A quoi bon sauver la planète si on ne sauve pas les gestes de l’homme ? » (J. Nossiter). S’il n’est pas en notre pouvoir de sauver la planète, nous sommes en revanche capables de sauver quelques nobles gestes de l’homme grâce à cette coopération.
L’ensemble de ces objectifs nécessite l’adhésion pleine et entière des Coproducteurs qui s’engagent à une certaine bienveillance, à comprendre les rythmes naturels, à m’accompagner vers l’objectif fixé sur le long terme. Je m’engage, pour ma part à donner le meilleur de moi pour réaliser les meilleures récoltes possibles et les partager entre tous les Coproducteurs selon les règles que nous nous serons fixées. Qu’il soit ancré dans vos démarches quotidiennes ou qu’il éveille chez vous un nouveau sens au terme « consommer », ce projet naîtra du groupe souhaitant partager une aventure humaine nourricière, profonde et réelle.

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